Calculs rénaux, comment prévenir les récidives ?

Les calculs rénaux et les douleurs de coliques néphrétiques, j’espère ne jamais avoir à surmonter cela. Et je l’espère pour vous aussi.

Malheureusement, les calculs rénaux deviennent de plus en plus fréquents. Arrivé à l’âge de 70 ans, environ 11% des hommes américains auront eu un épisode de calculs rénaux. Pendant ce temps, l’incidence des calculs rénaux aux États-Unis a bondi de près de 35% entre 1980 et 1994. Remarque intéressante, cette augmentation est parallèle à l’augmentation de l’obésité.

Les calculs rénaux et les coliques néphrétiques qui en découlent sont extraordinairement douloureux, on donc tous intérêt à prévenir les récidives.

Qu’est ce qu’un calcul rénal ?

Nos reins gardent notre sang propre en éliminant les déchets par l’urine. Lorsqu’il y a un excès de déchets ou pas assez de volume de liquide, l’urine devient sursaturée, les déchets peuvent s’agglomérer et cristalliser et une pierre peut se former. Les pierres peuvent être minuscules comme un grain de sable ou grand comme une balle de golf.

Les calculs peuvent traîner dans les reins pendant des années sans créer d’obstruction. Mais quand un calcul rénal bloque l’uretère, la douleur survient, c’est la colique néphrétique. Le canal de l’uretère se rétrécie près de l’entrée de la vessie, c’est là où la plupart des pierres se bloquent. Comme les cailloux peuvent avoir des arêtes vives et épineuses, elles peuvent blesser l’uretère. S’ensuit un écoulement sanguin dans les urines. Si vous voyez du sang dans vos urines lors des mictions, il serait préférable d’aller consulter au plus vite avant que la douleur ne s’accentue.

Les spécialistes pensent que les gens qui forment des calculs rénaux manquent de produits chimiques spécifiques dans l’urine pour les prévenir, appelé inhibiteur de cristallisation comme le citrate, le magnesium, les mucoproteines TammHorsfall, glycosaminoglycane, pyrophosphate. D’autres facteurs comme l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, et l’obésité, peuvent également augmenter vos risques.

Heureusement, vous pouvez limiter vos risques avec ces conseils nutritionnels de base.

Buvez beaucoup d’eau

Obtenir suffisamment de liquide est vital pour la prévention des calculs rénaux. Sans eau à un niveau suffisant, l’urine devient plus concentrée, conduisant potentiellement à la formation de cristaux.

D’autre part, les jus de fruits sucrés et les boissons de Cola semblent augmenter le risque de former des calculs. Continuez à boire de l’eau et les aliments riches en eau comme les concombres, les melons et la pastèque. Buvez au minimum deux litres de liquide par jour ; plus si vous faites du sport ou transpirez.

Petite astuce : ajouter une pression de citron à votre eau ; le citrate contenu dans les citrons peut aider à protéger contre les récidives de calculs rénaux.

Équilibrez vos apports en protéine avec des fruits et des légumes

Les études suggèrent que les personnes qui mangent un régime alimentaire à base de plantes ont tendance à avoir une incidence plus faible de calculs rénaux (environ le 1/3). Une des raisons peut être que les protéines animales rendent l’urine plus acide, ce qui peut contribuer à la formation de certains calculs rénaux.

Remarque : vous n’avez pas à manger moins de viande pour éviter les calculs rénaux. Plutôt, équilibrer l’acidité des protéines en mangeant des fruits et des légumes proportionnellement à votre consommation de protéines.

Equilibrer votre consommation de calcium

Des niveaux plus élevés de calcium dans l’urine peuvent augmenter les chances de calculs rénaux pour certaines personnes. Le calcium est le minéral le plus abondant dans les calculs rénaux.

Mais un régime à faible teneur en calcium peut aussi être dangereux. Le calcium peut aider à nettoyer les déchets avant qu’ils ne soient filtrés par les reins et un manque de calcium peut effectivement conduire à l’accumulation de calcium dans l’urine et au final à des calculs rénaux.

Donc, chercher des sources alimentaires saines de calcium, il suffit de le consommer avec modération.

Evitez les compléments de calcium sans en avoir informé votre médecin de votre historique de calculs rénaux.

Diminuez votre sodium

Des niveaux élevés de sodium dans l’alimentation peuvent augmenter le risque de calculs rénaux.

Dans le régime typiquement occidental, la plupart du sodium provient d’aliments transformés. Vous pouvez limiter votre consommation de sodium considérablement simplement en passant à des aliments entiers non transformés. Rien que cela peut grandement diminuer la quantité d’oxalate et de calcium dans l’urine et donc réduire votre risque de récidives.

Abandonnez les régimes Yo-Yo

Les grands repas et le grignotage, surtout la nuit, peuvent conduire à une urine très concentrée. En outre, le régime Yo-Yo décompose à plusieurs reprises la graisse corporelle stockée, ce qui crée des sous-produits métaboliques qui doivent filtrer à travers les reins. Ces sous-produits tendent à rendre l’urine plus acide, ce qui peut conduire à des calculs rénaux.

Pendant ce temps, les régimes riches en graisses/protéines et faible en glucides peuvent augmenter l’acidité urinaire, le citrate urinaire diminue, et le calcium urinaire augmente, ce qui peut contribuer à la formation de nouveaux calculs rénaux.

Conclusion

Vous avez peut-être remarqué que tous ces conseils sont des principes de base d’une alimentation saine. Même si vous n’êtes pas une personne à risque pour les calculs rénaux, une alimentation équilibrée et une bonne quantité d’eau ne vous fera que du bien.

Pour votre santé,

Stéphane Holistique

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Coliques néphrétiques et calculs rénaux

Les calculs rénaux sont des masses solides, en forme de caillou qui se développent dans les voies urinaires à partir de sels de minéraux et d’autres composants qui se sont agglomérés dans l’urine. Le processus, appelé lithiase urinaire, peut survenir soit par un petit calcul qui sera facilement évacué pendant la miction ou une plus grosse pierre qui peut bloquer l’uretère (canal qui relie les reins à la vessie) provocant une colique néphrétique.

Symptômes d’une colique néphrétique

Quand un blocage se produit, une personne peut ressentir une douleur souvent atroce rayonnant du dos et des côtes vers l’aine et les régions génitales. En plus de cette douleur, il y a plusieurs autres symptômes communs qui incluent :

  • L’urgence urinaire (le sentiment que vous avez besoin d’uriner constamment)
  • Sensation de brûlure intense à la miction, quand vous essayez d’uriner
  • Fièvre et frissons
  • Sang dans les urines
  • Nausée et vomissement
  • L’urine trouble ou l’urine qui sent mauvais
  • Perte d’appétit
  • Sudation
  • Agitation

Facteurs de risque des calculs rénaux

La plupart des calculs rénaux se forment à la fois en raison de facteurs génétiques et environnementaux. Les hommes sont plus enclins aux calculs rénaux que les femmes, tout comme les personnes de 30 à 60 ans. Les autres facteurs de risque comprennent :

  • Taux de calcium urinaire élevé (hypercalciurie)
  • Déshydratation ou ne pas boire assez de boissons
  • Antécédents familiaux de calculs rénaux
  • Obésité
  • Les régimes qui sont riches en protéines animales
  • Faible teneur en magnésium alimentaire
  • Apport élevé en sodium
  • Boire de l’eau fluoré (la limite officielle est de 1.5mg/l)
  • Prendre des compléments de calcium, de vitamine C ou de vitamine D excessifs
  • Activité parathyroïde excessive
  • La Goutte

Les calculs rénaux sont également plus fréquents dans les régions chauds et secs.

Les types de calculs rénaux

Il existe plusieurs types de calculs rénaux, dont chacun est lié à diverses causes biologiques, environnementaux, génétiques et alimentaires.

Les calculs rénaux de Calcium sont le type le plus commun. Ils sont fréquemment observés chez les femmes ménopausées qui prennent un apport excessif en calcium (supérieur à 1000 mg) et en vitamine D.

Les calculs d’acide urique se produisent chez les personnes présentant une acidité urinaire élevée (comme cela peut arriver avec la goutte).

Les calculs de Struvite ont tendance à se développer à la suite d’une infection.

Les calculs de Cystine sont rares et sont purement dû à une maladie génétique.

Traitements de la colique néphrétique

Il y a plusieurs écoles concernant le traitement des calculs rénaux. Souvent, les décisions sont basées sur la taille et l’emplacement de la pierre. La formation spécialisée et l’expérience vont également orienter l’urologue vers la solution qui lui paraît la plus appropriée suivant le cas présenté.

Le traitement conservateur est le plus souvent indiqué chez les personnes avec des pierres plus petites. Le médecin vous conseillera de boire beaucoup d’eau tout en vous fournissant des analgésiques pour aider à tolérer la douleur. Vous pouvez également être invité à avoir une passoire sous le flux urinaire pour attraper la pierre quand elle passera de sorte qu’elle puisse être analysée par un laboratoire. Cela peut aider à déterminer quels aliments ou facteurs ont conduit à la formation de la pierre.

Pour les calculs plus gros, une approche plus agressive peut être nécessaire, y compris les suivantes :

Lithotripsie Extracorporelle par onde de choc (LEC) est une technique qui utilise une machine spécialisée pour briser une pierre de l’extérieur de votre corps, vous permettant de passer la pierre ou les débris de la pierre plus facilement.

La néphrolithotomie percutanée implique l’insertion d’un tube à travers une petite incision pour aider à drainer le rein.

L’urétéroscopie où un petit instrument en forme de tube équipé d’une caméra, est inséré dans l’urètre (l’ouverture à travers laquelle l’urine est expulsée du corps) pour extraire manuellement la pierre ou la casser en petits morceaux.

Conclusion

Il existe différents types de calculs rénaux qui pourraient être le résultat de divers facteurs environnementaux, génétique, alimentaire et d’hygiène de vie. Si vous éprouvez une douleur rayonnante dans le dos, les côtés ou la région pelvienne, il est important de consulter immédiatement un médecin. Vous pouvez avoir un calcul rénal ou un autre problème non diagnostiqué. Si vous savez que vous êtes à risque de développer des calculs rénaux, faire des changements sains dans votre alimentation et hygiène de vie pourrait aider à prévenir les récidives.

Pour votre santé,

Stéphane Holistique

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Grossesse, colique néphrétique et calcul rénal

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Diagnostic et traitement de la colique néphrétique pendant la grossesse

La première cause de douleurs abdominales qui nécessite une hospitalisation chez les femmes enceintes, en dehors des problèmes obstétricaux de la grossesse, est la douleur de la colique néphrétique engendrée par des calculs rénaux [1,2]. Dans 80 à 90% des cas, les calculs rénaux sont découverts après le premier trimestre de la grossesse, et se trouvent deux fois plus au niveau de l’uretère (canal reliant le rein à la vessie) que dans le pelvis des reins (sas ou passage entre le rein et l’uretère). Ces cas affectent les 2 uretères de chaque rein (gauche et droit) de manière équitable [3,4].

Le diagnostic d’une lithiase rénale (présence de calculs rénaux) peut être très compliqué pendant la grossesse. D’abord, les effets secondaires de l’anesthésie, les radiations et la chirurgie peuvent compliquer le diagnostic et le traitement habituel. Ensuite, beaucoup de symptômes de calculs rénaux peuvent être confondus avec la grossesse de manière générale et aussi avec d’autres sources de douleurs abdominales. Par exemple, dans une étude 1992 [5], 28% des patientes enceintes et ayant des calculs rénaux ont été diagnostiquées à tort en appendicite, diverticulite, désinsertion placentaire ou travail prématuré.

La plupart des calculs (64-84%) passent spontanément, surtout s’ils mesurent moins de 4mm [5,6]. Par contre, si un calcul rénal ne passe pas, à cause d’une taille supérieur à 7mm par exemple, il peut provoquer des contractions utérines et le début du travail d’accouchement de manière prématurée (rare), une douleur insupportable, une infection urinaire (10-20% des cas) pouvant causer une septicémie (infection générale du corps plus rare) ou tout simplement interférer avec la progression normale du travail d’accouchement et avoir des conséquences sur la santé du bébé. Il fut un temps où les épisodes de coliques néphrétiques étaient associés à des accouchements spontanés, mais ces cas sont devenus extrêmement rares de nos jours.

Parmi les moyens d’imagerie médicale utilisés, l’échographie rénale est devenue le diagnostic de première intention pour les femmes enceintes. L’IRM n’a pas d’utilité pour le diagnostic des calculs rénaux et le scanner est réservé au cas les plus complexes. De plus, idéalement, aucune radiation ni aucun rayon ionisant (radio ou scanner) ne devrait être utilisé lors des deux premiers trimestres dans la mesure du possible.

Le traitement typique des coliques néphrétiques et calculs rénaux pendant une grossesse est, dans un premier temps non chirurgical, à base de repos, d’hydratation et d’antidouleurs, sachant que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), par exemple, sont strictement contre-indiqués chez la femme enceinte à partir du 6ème mois de la grossesse, soit 24 semaines d’aménorrhée (SA), en raison d’un risque de toxicité fœtale et néonatale grave, voire mortelle. Dans le cas de l’ibuprofène, le CRAT (Centre de référence sur les agents tératogènes) conseille d’avoir plutôt recours à d’autres antalgiques, comme le paracétamol, « quel que soit le terme de la grossesse », ou l’aspirine, qui devra être utilisé ponctuellement et stoppé au-delà de 24 SA, comme n’importe quel AINS [7].

Si le traitement typique des coliques néphrétiques ne suffit pas, des mesures plus invasives peuvent être proposées pour soulager la patiente, comme une pose d’une sonde, une urétéroscopie pour casser ou extraire les calculs en passant par le conduit urinaire ou encore une néphrostomie percutanée pour diminuer la pression à l’intérieur du rein en faisant extraire les urines directement du rein en passant par le dos.

Le diagnostic et le traitement des calculs rénaux pendant la grossesse est complexe. Néanmoins, ces nouveautés technologiques et l’expérience des urologues permettent, en générale, soit un soulagement temporaire soit une solution définitive aux crises de coliques néphrétiques qui sont délicates à gérer pendant une grossesse. Ainsi plusieurs traitements peuvent être administrés avec le minimum de risque pour le bébé et sa maman.

Meilleur traitement : prévention

Mais le meilleur traitement reste la prévention. Plusieurs spécialistes ont suggéré des mesures préventives avant une grossesse pour éviter un traitement en urgence pendant la grossesse. Denstedt and Razvi (1992) [8] propose un traitement préventif pour toutes les femmes désirant avoir un enfant ET présentant des calculs rénaux dans les calices. Car d’après l’étude de Glowacki et Al (1992) [9], qui ont suivi 107 patients ayant des calculs rénaux au niveau des calices mais sans symptômes de coliques néphrétiques, 31.8% d’entre eux ont eu des coliques néphrétiques pendant les 31 mois d’observation. Si cette colique néphrétique survenait pendant une grossesse, le traitement devient plus complexe, il est préférable de commencer une grossesse sans calculs rénaux dans les reins. De plus la pression de l’utérus et des organes abdominaux, et les transformations multiples et complexes qui surviennent pendant une grossesse pourrait favoriser la migration de calcul des calices, bien cachés dans les reins, vers le pelvis rénal où il est plus facile d’emprunter le canal de l’uretère vers la vessie. Biyani et Joyce (2002) ont également proposé une évaluation métabolique pour les personnes ayant des calculs rénaux et des mesures de prévention avant une grossesse [3]. Les femmes atteintes de cystinurie devraient faire des tests génétiques et préparer la prévention des calculs et la gestion de leurs maladies avant de tomber enceinte [10].

Il y a-t-il un risque accentué de colique néphrétique pendant la grossesse ?

Avec la grossesse, le corps change, les hormones changent, tout change tellement que plusieurs femmes enceintes se retrouvent avec des calculs rénaux pendant la grossesse et qui se manifestent généralement pendant le 2ème et 3ème trimestre [3,4]. Est-ce une coïncidence ou un fait ? C’est ce que nous allons essayer de découvrir.

La stagnation des urines et l’augmentation du calcium dans celles-ci ont longtemps été pointés du doigt pour expliquer les crises de coliques néphrétiques pendant la grossesse. Mais ces explications sont discutables.

Parmi les événements susceptibles accroître le risque de calculs rénaux chez la femme enceinte [8] :

  • Une diminution du péristaltisme de l’uretère : diminution de la contraction des muscles de l’uretère qui propulsent les urines du rein vers la vessie.
  • Une hydronéphrose physiologique : dilatation du rein et du bassinet entre le rein et l’uretère, qui empêche l’écoulement normal des urines [11].
  • Une infection
  • Augmentation du calcium dans les urines

D’un autre côté, l’augmentation de plusieurs inhibiteurs de calculs rénaux dont : citrate, magnésium, glycosaminoglycanes ; neutralisent les effets lithogènes (favorisant les calculs rénaux) de la grossesse.

Pendant la grossesse le volume sanguin augmente d’environ 30%, la filtration du rein également et donc les concentrations en calcium, acide urique, magnésium, citrate et autres composants des urines également. Tout est relatif.

Risque de formation de calcul rénal d’acide urique

Pour qu’un calcul rénal d’acide urique se forme dans les reins, il faut une concentration élevée et constante d’acide urique dans les urines ou une déshydratation. Mais le phénomène le plus significatif est l’acidité des urines. Comme expliqué dans l’article spécifique sur les calculs rénaux d’acide urique, pour que les molécules d’acide urique s’agglutinent entre elles il faut des urines acides d’un PH de moins 5.5, à l’inverse il ne peut absolument pas y avoir de calculs d’acide urique dans des urines alcalines, PH supérieur à 7. Or les urines des femmes enceintes sont plutôt alcalines, à cause d’une augmentation des citrates grâce notamment aux œstrogènes en grande quantité pendant la grossesse (cf. »Hommes et femmes sont-ils égaux face aux coliques néphrétiques 1/2« ), et une diminution des purines qui donnent de l’acide urique et qui produit une partie de l’acidité des urines. De ce fait les femmes enceintes sont plutôt protégées du risque de formation de nouveaux calculs d’acide urique pendant la grossesse. S’il y a une colique néphrétique, c’est soit un calcul formé avant la grossesse, soit une exception à la règle.

Risque de formation de calcul d’oxalate ou de phosphate de calcium

Des concentrations élevées de calcium et notamment d’oxalate de calcium ont été déterminées chez les femmes enceintes, pourtant l’incidence des calculs rénaux n’est pas plus élevée par rapport aux autres femmes. De nos jours les femmes enceintes se voient souvent prescrire de la vitamine D surtout dans les pays situés plus au nord (Europe, Canada…). En plus de cette supplémentation, le placenta produit de la vitamine D. La vitamine D est essentielle mais elle augmente l’absorption du calcium dans les intestins et par la même occasion le rejet du calcium dans les urines. Rajouter à cela l’augmentation de la prise d’aliments riches en calcium pendant une grossesse pour une meilleure santé osseuse du fœtus, le calcium se retrouve à 200-300% plus élevé dans les urines chez une femme enceinte que chez une femme saine non enceinte. Une telle concentration de calcium dans les urines devraient être un terrain favorable à la prolifération de cristaux d’oxalate de calcium et de phosphate de calcium qui pourront s’agglutiner entre eux et avec d’autres matières organiques des urines et former rapidement de nouveaux calculs rénaux. Mais heureusement, la concentration des inhibiteurs de cristallisation tels que citrate, magnésium, glycosaminoglycanes augmentent aussi pendant la grossesse diminuant ainsi le risque de former de nouveaux calculs. On revient ainsi à l’équilibre. Pas plus de risque pendant ou en dehors de la grossesse.

Risque de calcul rénal de Struvite

Les calculs de struvite se forment à la suite d’une infection urinaire. Voir l’explication complète dans cet article. Les cystites sont assez fréquentes chez les femmes enceintes, ceci devrait théoriquement augmenter le risque de formation de calcul rénal de struvite. Mais je n’ai trouvé aucune donnée concrète à ce sujet. Certes, l’augmentation de la progestérone pendant la grossesse dilate et relâche les muscles des voies urinaires ce qui facilite la stagnation des bactéries. Ce que j’ai trouvé en revanche est qu’aux Etats-Unis, 82.5% des femmes ont pris des médicaments pendant leur grossesse. Et dans la moitié des cas il s’agissait d’un antibiotique. Et une femme sur 5 (21.6%) a pris au moins une fois pendant la grossesse du nitrofurantoïne, antibiotique indiqué contre les cystites [12]. L’usage de cet antibiotique ne pose pas de problème s’il est utilisé pendant une courte période selon le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT) [13]. Mais il est toujours préférable d’éviter tous médicaments pendant la grossesse. Essayez de maintenir une bonne hygiène pour éviter les infections et les coliques néphrétiques pendant la grossesse, quelques conseils en passant :

  • Après avoir uriner, essuyez-vous d’avant en arrière, puis lavez-vous avec de l’eau et ensuite essuyez-vous avec une petite serviette uniquement dédiée à cette partie du corps
  • Faire une toilette intime 1 à 2 fois par jour maximum pour ne pas déséquilibrer la flore vaginale par un excès d’hygiène, et bien sécher ensuite pour éviter la macération dans les sous-vêtements.
  • Toujours uriner après un coït
  • Buvez suffisamment pour éviter que les urines stagnent.

« Très fréquente chez la femme enceinte, l’infection urinaire doit être dépistée mensuellement par bandelette urinaire, et si cette dernière est positive, conduire à la réalisation d’un ECBU même en l’absence de signe urinaire. En effet, le risque est l’évolution vers la pyélonéphrite gravidique, facteur d’accouchement prématuré ou de retard de croissance intra-utérin » [14].

Il parait que l’incidence des calculs rénaux est la même pour les femmes enceintes et non enceintes. Il se peut cependant que la pression de l’utérus et des organes abdominaux fasse ressortir les calculs cachés dans les calices des reins, formés avant ou pendant la grossesse et provoquer ainsi des coliques néphrétiques en essayant d’emprunter l’uretère, qui lui aussi subit une pression de l’utérus. Mais cela ne dit pas si le calcul a été formé avant ou pendant la grossesse. Car tout semble indiquer que le risque est moindre pendant une grossesse. Un calcul qui pouvait passer spontanément avant la grossesse pourrait avoir du mal à passer pendant la grossesse. Mais tout cela ne doit pas être une règle générale absolue. Nous sommes tous différents et à chacun de nous à ses caractéristiques et ses particularités.

Pour votre santé,

Stéphane Holistique

Sources :

[1] Folger GK. Pain and pregnancy; treatment of painful states complicating pregnancy, with particular emphasis on urinary calculi. Obstet Gynecol. 1955 Apr.

[2] Rodriguez PN, Klein AS. Management of urolithiasis during pregnancy. Surg Gynecol Obstet. 1988 Feb.

[3] Biyani CS, Joyce AD. Urolithiasis in pregnancy. II: management. BJU int. 2002 May.

[4] Swanson SK, Heilman RL, Eversman WG. Urinary tract stones in pregnancy. Surg Clin North Am. 1995 Feb.

[5] Stothers L, Lee LM. Renal colic in pregnancy. Journal Urol. 1992 Nov.

[6] Parulkar BG, Hopkins TB, Wollin MR, Howard PJ Jr, Lal A. Renal colic during pregnancy: a case for conservative treatment. Journal Urol. 1998 Feb.

[7] Vincent Richeux. Plus de 80% des américaines prennent un médicament pendant leur grossesse – Medscape – 14 août 2015.

[8] Denstedt JD, Razvi H. Management of urinary calculi during pregnancy. Journal Urol. 1992 Sep.

[9] Glowacki LS, Beecroft ML, Cook RJ, Pahl D, Churchill DN. The natural history of asymptomatic urolithiasis. J Urol. 1992 Feb.

[10] Gregory MC, Marshall MA. Pregnancy and cystinuria. Lancet. 1983 Nov.

[11] Physiological hydronephrosis in pregnancy: Occurrence and possible causes. An MRI study http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708717304098

[12] Vincent Richeux. Plus de 80% des américaines prennent un médicament pendant leur grossesse – Medscape – 14 août 2015.

[13] http://lecrat.fr/articleSearchSaisie.php?recherche=nitrofuranto%C3%AFne

[14] Dr Thanh Doco-Lecompte, Dr Lorraine Letranchant, la revue du praticien Vol.60 juin 2010

Source photo : Paladin27Recherches utilisés pour trouver cet article : https://colique-nephretique fr/grossesse-colique-nephretique-et-calculs-renaux/,colique néphrétique grossesse,colique nephretique femme enceinte,colique néphrétique et grossesse,calculs oxalate de calcium traitement,calculs renaux pendant grossesse,coliques néphrétiques grossesse,traitement colique nephretique chez la femme enceinte,colique néphrétique grossesse cngof,coliques néphrétiques en ceinte

 
 
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Traitement hydrique contre la colique nephretique?

Je suis un fervent défenseur d’une grande consommation hydrique pour prévenir les calculs rénaux et donc la colique néphrétique.

Mais est ce que cette vision ne vient pas du fait que je préfère les solutions simples à la place de régime restrictifs et difficile à appliquer?

Plusieurs études donnent des réponses à mes interrogations.

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